Apprendre à dessiner des mains

INTRO

Dessiner des mains est un peu la hantise de tout dessinateur
Pourquoi ? surement parce que c’est l’organe le plus complexe du corps humain ! Celui qui nous a sorti de l’animalité primaire, et nous a élevé au dessus de mère nature, nous a fait découvrir l’agriculture, l’écriture, tous les progrès d’une civilisation multi millénaires, pour fabriquer ex nihilo la technologie d’aujourd’hui, les tablettes de dessin numérique, bref, qui a fait de moi le gros nerd que je suis…

autodidacte, j’ai une compréhension essentiellement intuitive du dessin. Elle est bâtie sur une longue expérience à observer les autres faire ! Dans ma petite tête de moineau je n’ai jamais mis des mots sur ce que j’avais appris…

METHODE

Donc dessiner des mains fait partie de mes exercice de gammes (comme au piano) que je fais régulièrement pour m’améliorer en général.

Je recopie sans trop réfléchir des centaines de mains mais ce temps passé sur ces exercices n’est rien si on ne n’applique pas son intelligence intime à codifier ces routines et à en synthétiser quelque part dans son cerveau, des formules qui généralisent un peu le processus pour devenir un automatisme lorsqu’il s’agit de créer ses propres dessins.

Je ne l’ai jamais bien exprimé pour moi même alors je vais essayer de résumer ici ce que j’ai retenu après tant d années de pratique.

Sans être un monstre de l’anatomie et de la morpho humaine, j essaye d avoir un dessin un peu a la hauteur de mes ambitions narratives : p alors faut cravacher !

SIMPLIFIER

Première priorité quand on dessine une forme complexe, pour pouvoir mieux l’installer dans son petit espace imaginaire qu’on s’est formé dans l’esprit, c’est de le simplifier en des figures géométriques simples pour reconstruire plus tard la mécanique de la main from scratch.
La paume dejà, peut être vu comme une boite rectangulaire aplatie, plus fine au niveau du poignet, la palme, c’est à dire l’ensemble des doigts supérieurs constitue un éventail qui se déploie et se courbe nettement avec le petit doigt.
Le pouce enfin est placé avec une orientation opposée à la palme quand il s’agit de faire une action de ‘pince’.

CONFIGURATIONS CLASSIQUES

Je n’ai pas trouvé de règles générales mais plusieurs formes remarquables qui couvrent une majorité de gestuelles de mains pour rendre ses personnages expressifs.
Il n’y a vraiment que la pratique exhaustive de toutes ces formes qui permette de bien définir le dessin de main, car chaque pose a son petit détail qui la rend vraiment particulière.
Rendez vous compte, des torsions légèrement décalées entre la palme et le poignet, la tension entre les doigts graduellement relâchée entre l’index jusqu’au petit doigt, l’éventail de face qui modifie l’orientation de chaque doigt vers l’intérieur du pouce à l’autre bout…

Les doigts de la palme ont aussi tendance à se grouper par deux ou par trois par je ne sais quel mécanisme de confort invisible, cela donne un bon contraste entre les doigts tendus et ceux au repos. Le poing fermé présente aussi une forme spécifique encore avec la palme qui se ferme comme un gros haricot et le pouce qui recouvre l’ensemble dans un angle complètement contraire.

Dessiner les vrais volumes des muscles est aussi un bon exercice parfois pour se rappeler ce qu’on simplifie et incorporer parfois quelques détails inédits et augmenter un personnage.

CONCLUSION

Bref, dessiner des mains est un exercice complet, fait de pleins d’exceptions. C’est un volumes au repos déjà bien éclaté dont il faut garder la contenance surtout qu’elle se tord dans tous les sens !